Annie Loubier
Née en 1943, Annie dessine et peint « depuis toujours » en autodidacte. Elle a fait ses études à Paris, puis elle a vécu 30 ans en Suisse où, après un passage dans l’atelier d’Hautier, elle a commencé à exposer des œuvres abstraites, dessins et peintures. Elle démissionne alors de son travail pour se consacrer pleinement à sa passion et évolue franchement vers la peinture figurative.
Elle part s’installer en Bretagne, où elle rêvait d’habiter un jour au milieu des lumières changeantes et du miroitement des couleurs qu’elle aimait déjà tout enfant et qui éclatent dans sa peinture. Elle a étudié le pastel, la mine de plomb, l’aquarelle et l’acrylique, mais désormais, hormis le dessin à l’encre qu’elle pratique toujours, utilise l’huile, qu’elle préfère pour la subtilité et la délicatesse de ses tons. Elle la travaille au couteau, pour la souplesse qu’elle lui trouve, pour l’alliance de finesse et de vigueur qu’il transmet à l’œuvre, vigueur héritée de l’abstraction, d’ailleurs, avec la rigueur de la composition, toutes techniques maîtrisées dans une touche résolument contemporaine. Certains critiques lui reconnaissent aussi un dessin très pur, net et précis, sans vains excès, qui capture les effets de l’ombre et de la lumière qui modèlent les sites. De là jaillit une peinture limpide et sereine dont l’harmonie révèle la poésie du sujet traité, paysage ou marine, dans une gamme de couleurs pétillantes. Elle a rapporté des toiles de ses voyages, notamment en Italie, ainsi que de nombreux dessins. Mais ce qui l’anime le plus souvent, c’est sa passion pour les paysages bretons dont elle apprécie tant la multiplicité des couleurs et la brillance des lumières, les contre-jours éclatants comme les atmosphères fugitives. Œil aiguisé et sensibilité en éveil, elle décèle des beautés souvent inaperçues, dont elle nous transmet une vision personnelle où s’allient volontiers audace et subtilité. Malgré une présence qui s’est faite rare, elle a des toiles dans de nombreuses collections privées, en Suisse et en France, mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, aux États-Unis et en Australie.
Une peinture du bonheur de vivre ?
Oui, et certainement, une peinture de la sérénité.
